Le duel épique entre la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud : l’hégémonie du rugby dans l’hémisphère sud.

L’hégémonie du rugby de l’hémisphère sud remise en question par le Mondial

Alors que la Coupe du monde de rugby bat son plein en France, un débat fondamental agite les amateurs de ce sport : l’hémisphère sud est-il réellement le roi du rugby mondial ? Malgré la présence de trois équipes du Sud en demi-finale (Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud et Argentine) et deux en finale (Nouvelle-Zélande et Afrique du Sud), il est important de ne pas laisser cette performance masquer la réalité selon laquelle le rugby du Nord reste clairement la force motrice de ce sport.

Des résultats surprenants lors de la Coupe du monde

Avant le début de la Coupe du monde, de nombreux experts prédisaient un naufrage du rugby de l’hémisphère sud. En effet, depuis la dernière Coupe du monde en 2019 au Japon, les équipes du Sud ont connu des résultats décevants et des difficultés financières, aggravés par la crise du Covid-19. Cependant, sept semaines plus tard, nous nous retrouvons avec une finale opposant deux nations du Sud, la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud, et l’Argentine s’est également invitée en demi-finale. L’Angleterre, seul pays du Nord à avoir remporté la Coupe du monde en 2003, faisait figure d’intrus dans ce dernier carré.

Les défis économiques et les flux de joueurs

Sur le plan économique, la force reste du côté du Nord. Les meilleurs joueurs internationaux sont largement présents en Top 14, notamment en France, et dans le championnat anglais. Cela constitue un indice fondamental de la domination économique du Nord. Les joueurs français, anglais ou irlandais ont rarement tendance à aller jouer en Nouvelle-Zélande, en Australie ou en Afrique du Sud, tandis que le flux de joueurs du Sud vers le Nord est considérable. Les All Blacks luttent pour conserver leurs meilleurs joueurs face à l’exode vers l’Europe et le Japon. Les équipes argentines et australiennes connaissent également des difficultés économiques et voient leurs meilleurs éléments partir à l’étranger.

La Coupe des Nations pour soutenir les nations du Sud

Face à ces défis économiques, World Rugby a annoncé la création de la Coupe des Nations qui réunira 12 pays. Cette compétition vise à générer des revenus télévisuels et commerciaux plus importants pour soutenir les fédérations, notamment celles de l’hémisphère sud. Il est nécessaire de développer davantage de compétitions récurrentes pour aider les nations du Sud à relever leurs difficultés économiques.

La prédominance de l’Europe dans le rugby mondial

Malgré la performance des équipes du Sud lors de cette Coupe du monde, il est important de noter que l’Europe reste le cœur névralgique du rugby mondial. La FFR perd de l’argent et les clubs anglais ont été impactés par la crise du Covid-19. Cependant, l’Europe demeure le principal foyer de ce sport qui est encore loin d’être universel.

Conclusion et conseils

La présence des équipes du Sud en demi-finale et en finale de la Coupe du monde ne doit pas occulter la réalité selon laquelle le rugby du Nord reste une force dominante. Les défis économiques et les flux de joueurs du Sud vers le Nord illustrent cette réalité. Les différentes compétitions à venir, comme la Coupe des Nations, doivent servir de catalyseur pour soutenir les nations du Sud et leur permettre de rivaliser à l’échelle mondiale. Il est crucial pour le développement du rugby mondial que les fédérations de l’hémisphère sud trouvent des solutions durables pour renforcer leur sport sur le plan économique.