Guerre en Ukraine : l’offensive de Kiev contre la flotte russe à Sébastopol fait trembler les relations internationales

Guerre en Ukraine : La vulnérabilité de la flotte russe à Sébastopol

L’attaque de missiles contre la flotte russe

L’attaque de missiles qui a endommagé l’état-major de la flotte de la mer Noire à Sébastopol est le dernier exemple en date de l’intense pression ukrainienne contre une marine russe vulnérable. Le quartier général de la flotte russe de la mer Noire, établi dans le palais blanc à colonnes à Sébastopol depuis 1783, a été “endommagé” par une attaque de missiles revendiquée par l’armée ukrainienne.

Selon les autorités russes, plusieurs missiles ukrainiens ont été interceptés par les batteries anti-aériennes, mais cela n’a pas empêché cette frappe symbolique et stratégique contre le cœur même de la flotte russe de la mer Noire. La flotte russe à Sébastopol est déjà confrontée à des attaques régulières de drones navals et de missiles ukrainiens depuis le début de l’invasion de l’Ukraine.

L’enjeu de la sanctuarisation de la flotte russe

L’annexion de la Crimée en 2014 par la Russie avait pour objectif principal la sanctuarisation de sa flotte en mer Noire et de la base navale de Sébastopol. Pour la Russie, en tant que puissance maritime enclavée, l’accès aux mers chaudes est une obsession historique. Cependant, près de dix ans plus tard, la flotte russe se retrouve particulièrement vulnérable dans la mer Noire, région où la dominance russe est profondément affaiblie en raison de l’invasion de l’Ukraine.

La vulnérabilité croissante de la flotte russe

La flotte russe de la mer Noire subit une série d’attaques ces dernières semaines. En plus de l’attaque contre l’état-major de Sébastopol, la base aérienne de Saki en Crimée, qui abrite l’aviation navale russe, a été frappée par des missiles ukrainiens. La base de communication du 744ème centre de la flotte de la mer Noire à Verkhnyosadove a également été attaquée.

Ces attaques démontrent à quel point la flotte russe est vulnérable, d’autant plus que les systèmes d’interception russes sont également visés. De plus, les attaques de drones navals ukrainiens peuvent atteindre des bases navale russes telles que Sébastopol et Novorossiysk, situées bien plus au Sud et à l’Est.

La guérilla navale ukrainienne

La marine ukrainienne, bien que disposant de navires de faible tonnage, a su développer une forme de guérilla navale ingénieuse faisant usage de drones navals, de drones aériens et de missiles. Depuis le début du conflit, la flotte russe a subi des pertes significatives, notamment la destruction du croiseur Moskva, vaisseau amiral de la flotte russe en mer Noire.

La flotte russe a été contrainte de s’éloigner des côtes ukrainiennes et a perdu sa fluidité de déploiement dans tout le bassin pontique. Face à ces attaques asymétriques ukrainiennes, la flotte russe risque de devenir une simple “fleet in being”, c’est-à-dire une flotte qui reste au port et qui acquiert une forme de dissuasion par sa seule présence, sans pouvoir se projeter au-delà.

L’avenir de la flotte russe en mer Noire

La situation actuelle est préoccupante pour la flotte russe en mer Noire, car elle subit des attaques sur son propre territoire et sur ses principaux points d’appui. Malgré l’importance du contrôle de la mer Noire pour la Russie, la guerre en Ukraine a considérablement affaibli la flotte russe.

La flotte russe a besoin de toute sa capacité industrielle pour réparer et entretenir ses navires, ce qui est d’autant plus difficile alors que ces capacités sont historiquement faibles en mer Noire. De plus, les attaques de missiles et de drones navals mettent à mal la défense aérienne russe, avec des systèmes d’interception tels que les S-400 visés et détruits.

En conclusion, il est clair que la flotte russe en mer Noire fait face à une vulnérabilité croissante et qu’elle est confrontée à une guérilla navale ingénieuse de la part de l’Ukraine. La Russie doit revoir ses stratégies de défense et renforcer sa flotte pour faire face à ces nouvelles menaces. La situation en mer Noire reste tendue et les enjeux géopolitiques de la région sont plus que jamais à surveiller de près.