Le président russe Vladimir Poutine a proposé aux combattants du groupe paramilitaire Wagner de rejoindre l’armée ou de partir pour la Biélorussie lors d’une allocution télévisée. Cette proposition intervient quelques heures après un message audio de 11 minutes d’Evguéni Prigojine, le chef du groupe Wagner, dans lequel il a affirmé que sa mutinerie n’avait pas pour objectif de renverser le pouvoir russe. Poutine a dénoncé les “traîtres” qui ont cherché à plonger le pays dans la guerre civile et a remercié les Russes pour leur “patriotisme” et leur unité. Il a affirmé avoir donné l’ordre d’éviter une effusion de sang lors de la rébellion du groupe Wagner et a salué la solidité de la société russe pendant cette crise.
Selon la télévision d’État russe, Poutine va faire “une série d’annonces importantes” lors d’une déclaration depuis le Kremlin. Par ailleurs, le président biélorusse Alexandre Loukachenko doit également s’exprimer dans les prochaines heures.
La rébellion de Wagner a suscité de vives réactions à l’échelle internationale. Le président américain Joe Biden a affirmé que les États-Unis et leurs alliés “n’avaient rien à voir” avec le coup de force de Wagner en Russie. Il a souligné l’importance de la coordination entre les Occidentaux et a déclaré qu’il était “trop tôt pour tirer des conclusions définitives” sur la rébellion de Wagner. Le chef de Wagner, Evguéni Prigojine, est sorti du silence et a affirmé que l’objectif de sa mutinerie était de sauver le groupe, et non de renverser le pouvoir russe.
Sur le terrain, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est rendu dans la région de Donetsk, près du front de l’Est, où l’armée ukrainienne mène une contre-offensive. L’armée ukrainienne a également annoncé avoir libéré une localité sur le front sud du pays, tandis que la Russie affirme avoir intercepté deux chasseurs britanniques au-dessus de la mer Noire.
L’Union européenne a approuvé une aide de 100 millions d’euros pour cinq pays de l’UE affectés par l’afflux de céréales ukrainiennes. Les pays de l’UE ont également approuvé une hausse de 3,5 milliards d’euros de l’aide militaire apportée à l’Ukraine, portant ainsi son plafond à plus de 12 milliards d’euros. En Suisse, les services de renseignement ont indiqué que les espions russes et chinois pullulent dans le pays, soulignant la rivalité entre grandes puissances et les conséquences de la guerre en Ukraine.
La rébellion de Wagner a provoqué des réactions divergentes au sein de l’Union européenne. Le Danemark a annoncé son intention de retirer ses avions de combat F-16 de sa flotte plus tôt que prévu et envisage de faire un don d’avions à l’Ukraine. L’Allemagne a déclaré qu’elle était prête à stationner 4 000 soldats en Lituanie pour renforcer le flanc oriental de l’Otan. Le Royaume-Uni a quant à lui annoncé que plus de 17 000 nouveaux soldats ukrainiens avaient été formés dans le cadre d’un programme mené par le pays.
Cette crise en Russie révèle des fissures au sein du pouvoir russe selon les États occidentaux. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré que cette rébellion mettait en évidence des “fissures réelles” au plus haut niveau de l’État russe. Le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, a estimé que la guerre en Ukraine faisait “craquer” la puissance russe et noté une tendance vers un “ordre mondial bipolaire” marqué par la rivalité entre les États-Unis et la Chine.
En conclusion, la rébellion du groupe Wagner en Russie continue de susciter des réactions et des inquiétudes à l’échelle internationale. Alors que Poutine tente de rétablir la normalité en proposant aux combattants de rejoindre l’armée ou de partir pour la Biélorussie, les conséquences de cette crise sur la stabilité politique en Russie et sur le conflit en Ukraine restent incertaines. Les révélations sur les activités d’espionnage russe et chinois en Suisse soulignent également les enjeux géopolitiques et la rivalité entre grandes puissances. Il faudra suivre de près l’évolution de la situation dans les prochains jours.
<< photo by Ant Rozetsky >>
L’image est uniquement à des fins illustratives et ne représente pas la situation réelle.