Reconnaissances faciales pour regarder les épisodes ? Titre de l’article : “La saison 6 de « Black Mirror » sur Netflix : un monde où les visages ne sont plus privés”

Black Mirror et sa critique de nos nouvelles dépendances

La série emblématique de l’ère technologique

Depuis sa création, Black Mirror est devenue la référence en matière de critique des dérives de notre société technologique. Chaque nouvelle saison nous plonge dans un univers dystopique où la technologie a pris une place trop importante, mettant en danger notre bien-être, notre vie privée et notre humanité. Attendue au tournant à chaque nouvelle livraison, la série a la réputation d’attraper au vol les travers de nos nouvelles dépendances, de pointer les dérives sur le point d’advenir, ou encore ce qui nous attend en bas de pentes que nous dévalons avec insouciance.

Une série enfermée dans un rôle de pythie de la tech

Toutefois, certains reprochent à Black Mirror d’être trop focalisée sur la technologie, de devenir une sorte de pythie de la tech. Son créateur et unique scénariste, Charlie Brooker, lui-même, semble en être conscient. Avant même la diffusion de la saison 6, il a annoncé s’être amusé à bricoler avec l’intelligence artificielle lors de l’écriture d’un épisode, pour finalement conclure que c’était “de la merde”. Avec cette déclaration, il affirme savoir quels sont les usages qui inquiètent aujourd’hui, mais il ne veut pas forcément les évoquer dans cette nouvelle saison. Ainsi, il n’y aura pas d’IA, de chatbot ou de métavers, déjà largement commentés dans d’autres médias, y compris dans la série elle-même.

Une nouvelle approche dans la saison 6

Les mots d’un documentariste

Pour résumer la force transversale qui traverse cette anthologie 2023, les mots d’un documentariste dans le deuxième épisode résument parfaitement l’idée principale de cette saison : “C’est réel, ce n’est pas juste du contenu !”. Dans ces cinq épisodes, on remarque un intérêt commun pour la production de récits, et plus précisément pour la façon dont les conditions de production de “contenus” influencent, façonnent voire conditionnent le récit lui-même. Parfois, il est nécessaire de tout casser en chemin pour parvenir à une véritable authenticité.

Abandon de la dépendance à la technologie

En se détachant des sujets technologiques usuels, Black Mirror explore de nouveaux territoires. L’intention ici est de remettre en question les fondements les plus profonds de nos sociétés en mettant l’accent sur la production et la consommation de récits. Cette approche permet à la série de s’éloigner de son rôle de “pythie de la tech” et d’apporter des réflexions plus philosophiques sur la nature même de nos vies et de notre rapport à l’information.

Protection de la vie privée : un sujet sous-jacent

La reconnaissance faciale et notre vie privée

Malgré ce virage narratif, Black Mirror ne néglige pas pour autant les questions liées à notre vie privée. La reconnaissance faciale, par exemple, reste un sujet sous-jacent récurrent dans la série. Elle est souvent utilisée pour illustrer les dérives possibles de la technologie et les conséquences que cela peut avoir sur notre liberté individuelle. La saison 6 continue cette réflexion en interrogeant la façon dont la reconnaissance faciale peut affecter nos interactions sociales et notre perception de la réalité.

Une invitation à la prudence

En soulevant ces questions, Black Mirror nous rappelle l’importance de protéger notre vie privée et de faire preuve de vigilance face aux nouvelles technologies qui semblent si innocentes à première vue. La série nous met en garde contre les conséquences potentiellement néfastes de nos dépendances numériques et nous invite à réfléchir aux choix que nous faisons en tant qu’individus et en tant que société.

Conclusion

La saison 6 de Black Mirror marque un tournant dans la série en abordant de nouveaux sujets et en se détachant de son rôle habituel de critique de la technologie. Tout en explorant la production et la consommation de récits, la série continue d’interroger notre rapport à la technologie et à notre vie privée. Les questionnements philosophiques soulevés par Black Mirror nous invitent à réfléchir sur notre société, nos choix et à exercer une vigilance bien nécessaire dans cette ère technologique.