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Progression ou répression : la persévérance de la police en Iran, dix mois après la mort de Mahsa Amini

Progression ou répression : la persévérance de la police en Iran, dix mois après la mort de Mahsa Amini

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Retour de la police des mœurs en Iran : une volonté répressive du pouvoir

Le régime des Mollahs en Iran a récemment annoncé le retour officiel des patrouilles de la police des mœurs, marquant ainsi une volonté répressive du pouvoir. Cette annonce intervient après les mouvements de contestation liés à la mort de Mahsa Amini, une jeune femme de 22 ans arrêtée pour avoir enfreint le code vestimentaire de la République islamique et décédée en détention. Ces manifestations ont été réprimées dans le sang par le régime des Mollahs.

La police des mœurs : un outil de répression

La police des mœurs, rebaptisée “police des tenues inhabituelles”, a été créée en 2005 sous l’ancien président Mahmoud Ahmadinejad. Elle est composée d’hommes portant des uniformes verts et de femmes en tchador noir, et a pour mission de réprimer les personnes qui ne respectent pas le code vestimentaire islamique. Ces derniers jours, des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ont montré des femmes agressées par des membres de la police des mœurs, ainsi que des patrouilles déployées dans les rues de Téhéran.

La peur du régime face à de possibles mouvements sociaux

Le retour de la police des mœurs en Iran montre que le régime de Téhéran craint de nouvelles manifestations en hommage à Mahsa Amini, qui pourraient déclencher des mouvements sociaux similaires à ceux de l’année dernière. Selon la sociologue et politiste iranienne Mahnaz Shirali, cette réactivation de la police des mœurs est une tentative d’effrayer la population et de maintenir le pays dans la répression.

Un arsenal répressif pour contrôler les femmes

Depuis le début de l’année, les autorités iraniennes ont pris plusieurs mesures répressives pour contrôler les femmes et leur imposer le port du voile islamique. Cela inclut la fermeture de commerces, l’installation de caméras de surveillance, et la proposition d’un projet de loi renforçant les sanctions contre celles qui retirent leur voile dans les lieux publics ou sur Internet. Le retour officiel de la police des mœurs ne fait qu’aggraver cet arsenal répressif.

Une lutte pour la liberté

Face à cette répression et à la volonté du régime de contrôler les femmes, de nombreuses Iraniennes résistent et continuent de sortir dans les rues sans le voile islamique, malgré la peur et les risques. Pour ces femmes, il s’agit d’un acte de résistance et d’un cri pour la liberté de choix dans leur manière de s’habiller. Elles considèrent que le régime iranien est dictatorial, misogyne et fasciste, et qu’il ne pourra être renversé que par une révolution.

La bataille du voile : une lutte plus large

Bien que la lutte contre le port du voile soit devenue le symbole de la résistance des femmes en Iran, il est important de souligner que les problèmes auxquels elles font face vont bien au-delà de cette question. Les femmes iraniennes sont privées de liberté sous un régime tyrannique et dictatorial. Par conséquent, les patrouilles de répression de la police des mœurs ne parviendront pas à étouffer leur désir de liberté. La révolution reste leur seul espoir de changement.

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Progression ou répression : la persévérance de la police en Iran, dix mois après la mort de Mahsa Amini
<< photo by Laura Paredis >>
L’image est uniquement à des fins illustratives et ne représente pas la situation réelle.

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