Procès du meurtre de Shaïna : l’ex-petit ami de l’adolescente brûlée condamné à perpétuité – Analyse de l’affaire.

Procès du meurtre de Shaïna : l’ex-petit ami de l’adolescente brûlée vive est condamné à 18 ans de prison

Le verdict est tombé pour le meurtre de Shaïna, adolescente de 15 ans brûlée vive en 2019 à Creil (Oise). Son ex-petit ami, âgé de 17 ans au moment des faits, a été condamné vendredi 9 juin 2023 à 18 ans de réclusion criminelle. Selon l’accusation, le lycéen a poignardé l’adolescente qui était probablement enceinte de lui. Le procès s’est tenu à huis clos du lundi au vendredi devant la cour d’assises des mineurs de l’Oise. Le père de Shaïna s’est dit « déçu de la justice » et l’avocate de la famille a estimé que la peine n’était pas à la hauteur.

Réquisitions inférieures et excitation de la rancœur

Le verdict est en deçà des réquisitions de l’avocat général, Loïc Abrial qui avait demandé 30 ans de réclusion criminelle pour un crime « prémédité à chaque étape ». Il avait également demandé la levée de l’excuse de minorité de l’accusé, pour pouvoir porter la peine à 30 ans. La cour ne l’a pas retenu. La situation a enflammé l’avocat général qui a prononcé des propos agressifs et blessants pour la famille.

Jeune, sans antécédents, et inconnu des autorités

La défense du jeune lycéen a plaidé son innocence tout au long du procès. Adel Fares a même plaidé l’acquittement de son client. L’accusé était un élève modèle décrit comme sérieux, gentil et intègre par ses amis. Il était inconnu des autorités et sans antécédents avant ce meurtre. Toutefois, il est soupçonné d’être motivé par la pression familiale, liée à l’islamisation dure de son père.

Une justice trop blanche pour les violences faites aux femmes

Le verdict a été accueilli avec déception par la famille de Shaïna. L’avocate de la famille, Negar Haeri, a critiqué la légèreté de la peine face à la sévérité du crime. Elle a également dénoncé la justice blanche pour la justice des violences faites aux femmes en France.

Un message clair à la société

Le verdict peut sembler doux à la famille de Shaïna, mais il envoie un message clair à la société. Il montre qu’il n’y a pas de place pour la violence, même lorsqu’elle est motivée par des motifs religieux ou personnels. La condamnation de l’ex-petit ami de Shaïna à 18 ans de réclusion criminelle devrait être un signal fort pour tous ceux qui sont tentés de suivre le même chemin. Les femmes ont besoin de se sentir en sécurité quelles que soient les croyances et les pratiques de leurs partenaires. C’est ce que l’on espère que reflettera la justice en France.