Bac philo 2023 : Claude Lévi-Strauss, “La Pensée sauvage”
Introduction
Le philosophe et anthropologue Claude Lévi-Strauss soulève une question essentielle dans son texte issu de “La Pensée sauvage” : quelle est la différence entre un bricoleur et un ingénieur ? À travers cette réflexion, il remet en question la dévalorisation de l’activité de bricolage dans un Occident qui privilégie l’intellect et l’abstraction. Dans cet article, nous analyserons le texte de Lévi-Strauss et lèverons le voile sur les différences entre ces deux figures, pour finalement discuter de la valeur du bricolage dans notre société.
Différence entre un bricoleur et un ingénieur
Dans la première partie du texte, Lévi-Strauss met en lumière la différence entre l’univers mental du bricoleur et celui de l’ingénieur. L’ingénieur conçoit son projet en premier lieu, puis il recherche les moyens nécessaires pour le réaliser. Son horizon mental est ouvert, il envisage toutes les options possibles pour atteindre son objectif. En revanche, le bricoleur doit toujours s’arranger avec les “moyens du bord”. Il doit utiliser ce qui est déjà à sa disposition dans son atelier. Son horizon mental est donc “clos”, il doit trouver des solutions avec ce qu’il a déjà.
Les moyens du bricoleur
Cette différence dans l’univers mental du bricoleur et de l’ingénieur influe également sur les moyens dont ils disposent. L’ingénieur commande les matériaux nécessaires pour chaque projet spécifique, tandis que le bricoleur dispose d’un ensemble fini d’outils et de matériaux hétéroclites dans son atelier. Ces “moyens” du bricoleur ne sont pas définis par un projet en particulier, mais répondent à leur capacité d’être utilisés. Le bricoleur conserve ces objets dans l’esprit que “ça peut toujours servir”, même si cela peut sembler inexplicable pour ceux qui ne comprennent pas cette mentalité. Le bricoleur invente en utilisant ce qu’il a déjà sous la main.
Le rétablissement de la valeur du bricolage
En remettant en cause la dévalorisation du bricolage, Lévi-Strauss ne cherche pas seulement à redonner une place honorable à cette activité. Il souhaite également montrer que l’Occident surestime l’intellect et l’abstraction, au détriment d’autres formes de pensée plus concrètes mais tout aussi subtiles et exigeantes. Le bricoleur possède une intelligence pratique qui mérite d’être reconnue et valorisée. Il est nécessaire de reconsidérer notre conception de la valeur du bricolage dans notre société, en comprenant qu’il existe différentes manières de penser et de travailler, toutes ayant leur propre mérite.
Conclusion
Le texte de Claude Lévi-Strauss nous invite à réfléchir sur la différence entre un bricoleur et un ingénieur, et à rétablir la valeur du bricolage dans notre société. Il nous rappelle que les différentes façons de penser et de travailler sont toutes importantes et méritent d’être reconnues. En reconnaissant l’intelligence pratique du bricoleur, nous élargissons notre compréhension de ce qui est précieux et utile dans notre monde. Il est temps de valoriser le bricolage et d’accorder une place plus importante à cette activité dans notre société.
<< photo by Nathan Dumlao >>
L’image est uniquement à des fins illustratives et ne représente pas la situation réelle.
Vous pourriez vouloir lire !
- Une nouvelle approche de la politique migratoire : la visite de Gérald Darmanin à Londres
Une approche transfrontalière de la politique migratoire : Gérald Darmanin à Londres
La lutte contre l’immigration : Gérald Darmanin à Londres pour des discussions stratégiques
- Disparition de Karine Esquivillon : Michel Pialle, son mari, en garde à vue – L’éclairage sur une affaire troublante
- FR: « Disparition inquiétante de Joseph Luma : Appel à témoins à Petit »
- Bac 2023 : Une philosophie des questions essentielles
- Bac philo 2023 : Sujets corrigés de la série générale pour une meilleure préparation
- « Euromillions : Quels sont les chiffres gagnants du tirage du mardi 13 juin 2023 ? »