La mobilisation en baisse pour la réforme des retraites
Le mardi 6 juin, entre 281 000 et “plus de 900 000” personnes ont manifesté partout en France à l’occasion de la 14e journée de mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites, selon respectivement le ministère de l’Intérieur et la CGT. Il s’agit de la plus faible participation depuis le début du mouvement le 19 janvier.
Des chiffres en baisse
En effet, les chiffres du ministère de l’Intérieur montrent une baisse considérable de la mobilisation. Le samedi 11 mars dernier, la deuxième plus faible mobilisation, la police avait compté 368 000 personnes en France contre 1 million pour la CGT. Cette baisse de la mobilisation n’a pas été significative uniquement à Paris, mais également en province où les chiffres ont également été au plus bas selon autorités et syndicats, avec 8 000 à 50 000 manifestants à Toulouse, entre 5500 et 10 000 à Rennes ou encore 5000 à 10 000 à Grenoble.
Un match qui se termine?
Les chiffres de la mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraités en baisse laissent penser pour certains que le “match est en train de se terminer”. Laurent Berger, le numéro un de la CFDT, a appelé les syndicats à “peser dans le rapport de force à venir” sur d’autres sujets comme les salaires ou les conditions de travail. La numéro un de la CGT, Sophie Binet, a également souligné que “les retraites resteront toujours un combat”. Elle a mis en avant l’objectif de “gagner des avancées concrètes” et a fait part de son intention de maintenir l’unité de l’intersyndicale.
Des perturbations limitées
Mis à part quelques actions coup de poing, telles qu’une intrusion au siège du comité d’organisation des JO-2024 ou une coupure d’électricité en banlieue parisienne, les perturbations étaient limitées. Notamment dans l’éducation, où selon le ministère, à peine plus de 5 % de professeurs étaient en grève. Les cortèges ont été émaillés de heurts entre manifestants et forces de l’ordre, notamment à Lyon, Toulouse, Nantes et Rennes, mais cependant moins nombreux que lors des dernières manifestations. À Paris, du mobilier urbain a été dégradé et la préfecture avait procédé à 17 interpellations à 17h30.
Des désillusions après les “passages en force” de l’exécutif au Parlement
Le défilé parisien est tout de même passé devant l’Assemblée nationale, mais les manifestants ont redoublé de huées et collé à même le sol, en lettres majuscules: “Ci-gît la démocratie”. Signe de leur désillusion après les “passages en force” de l’exécutif au Parlement malgré la tentative d’abrogation des oppositions. Malgré cette baisse de la mobilisation, il est probable qu’il y ait d’autres manifestations au vu de la colère dans le pays.
En conclusion
La baisse de la mobilisation lors de la 14e journée de mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites laisse penser que le “match est en train de se terminer”. Cependant, les chiffres de mobilisation en baisse ne signifient pas la fin du combat des syndicats. Ainsi, Sophie Binet, la numéro un de la CGT, a souligné que “les retraites resteront toujours un combat”. En outre, la désillusion des manifestants après les “passages en force” de l’exécutif au Parlement montre que les syndicats sont dans une dynamique de lutte. Dans ce contexte, il est probable que d’autres manifestations aient lieu dans le futur.
<< photo by Teemu Paananen >>
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