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Les crèmes solaires menacées par l'octocrylène : une substance chimique controversée

Les crèmes solaires menacées par l’octocrylène : une substance chimique controversée

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La controversée demande de restriction de l’octocrylène dans les crèmes solaires

Une substance chimique néfaste pour l’environnement

L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a récemment demandé au gouvernement français de restreindre l’utilisation de l’octocrylène, un filtre UV chimique présent dans la plupart des crèmes solaires. Cette demande, motivée par les effets néfastes que la substance aurait sur l’environnement, a été révélée par France Info le 7 juillet 2023.

Selon un communiqué publié par l’Anses, l’octocrylène aurait des conséquences néfastes sur divers aspects de l’environnement marin. Chaque année, environ 25 000 tonnes de crèmes solaires contenant cette substance seraient diluées dans les océans. Ces rejets contribueraient à la pollution des écosystèmes marins et pourraient avoir des effets dévastateurs sur la faune et la flore sous-marines. Les coraux seraient particulièrement affectés, tout comme la reproduction des phoques et des oursins. De plus, l’octocrylène aurait un impact hormonal sur les poissons, ce qui soulève des inquiétudes quant à la santé des écosystèmes marins dans leur ensemble.

Des préoccupations pour la santé humaine

Outre les préoccupations environnementales, l’octocrylène éveille également des soupçons quant à ses effets sur la santé humaine. Une étude menée par la Sorbonne Université, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et l’équipe scientifique de l’observatoire océanologique Arago de Banyuls-sur-Mer a révélé que cette substance se transformerait en benzophénone, un perturbateur endocrinien potentiellement cancérogène, au bout d’un an.

Des initiatives internationales et une proposition en attente

Certaines régions, comme les Îles Vierges des États-Unis ou les îles Marshall, ont déjà interdit l’utilisation de l’octocrylène dans les produits de protection solaire. L’Anses souhaiterait que la France suive cette voie. Des évaluations des risques liés à cette substance sont en cours dans le cadre de la réglementation européenne “Reach”, qui recense et évalue les substances chimiques utilisées en Europe. Cependant, l’Anses, après avoir envisagé toutes les options pour éliminer ces risques, n’en retient qu’une seule : l’interdiction de l’octocrylène dans les crèmes solaires.

Cependant, la demande de l’Anses pourrait rencontrer des obstacles du côté du gouvernement français. La proposition doit être présentée à Bruxelles, qui aura le dernier mot sur le sujet. Des sources internes citées par France Info font état d’une “situation de blocage inédite” au sein du ministère de la Transition écologique. Les raisons de ce blocage n’ont pas été expliquées en détail, mais des représentants du personnel de l’Anses auraient fait part de leurs préoccupations lors d’un conseil d’administration de l’agence.

Editorial : La nécessité de repenser les crèmes solaires

La protection de l’environnement avant tout

La demande de restriction de l’octocrylène dans les crèmes solaires soulève des questions importantes sur la nécessité de repenser les produits que nous utilisons pour nous protéger du soleil. Alors que la santé humaine est primordiale, il est également crucial de préserver l’environnement dans lequel nous vivons. Les conséquences néfastes de l’octocrylène sur les écosystèmes marins doivent être prises en compte et des mesures doivent être prises pour réduire notre impact sur ces fragiles habitats.

Des alternatives possibles

Il est temps de développer des crèmes solaires plus respectueuses de l’environnement, qui offrent une protection efficace contre les rayons UV sans causer de dommages aux écosystèmes marins. Il existe déjà des alternatives à l’octocrylène, telles que les filtres UV minéraux, qui sont plus sûrs pour la santé et l’environnement. Ces filtres, à base de dioxyde de titane ou d’oxyde de zinc, forment une barrière physique qui réfléchit les rayons UV plutôt que de les absorber.

Une décision nécessaire et urgente

Le gouvernement français et les autorités compétentes doivent prendre au sérieux la demande de restriction de l’octocrylène et agir rapidement pour protéger à la fois l’environnement et la santé publique. Il est temps de faire preuve de leadership en matière de durabilité et d’adopter des mesures qui limiteront l’usage de substances potentiellement nocives pour les écosystèmes fragiles de notre planète.

Conseils : Comment choisir une crème solaire respectueuse de l’environnement

Recherchez les filtres minéraux

Lors de l’achat d’une crème solaire, vérifiez les ingrédients et privilégiez celles qui utilisent des filtres minéraux tels que le dioxyde de titane ou l’oxyde de zinc. Ces filtres sont plus respectueux de l’environnement que les filtres chimiques tels que l’octocrylène.

Évitez les nanoparticules

Si vous optez pour une crème solaire contenant des filtres minéraux, assurez-vous qu’elle n’utilise pas de nanoparticules. Les nanoparticules de dioxyde de titane peuvent être nocives pour les organismes marins lorsqu’elles sont rejetées dans l’eau.

Privilégiez les emballages écologiques

Choisissez des crèmes solaires qui utilisent des emballages écologiques, tels que des matériaux recyclables ou biodégradables. Cela réduira votre empreinte environnementale globale.

Réduisez l’utilisation globale de crème solaire

Utilisez la crème solaire de manière responsable en appliquant une quantité suffisante et en la réappliquant régulièrement. Cela contribuera à réduire la quantité de crème solaire qui se retrouve dans l’environnement.

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L’image est uniquement à des fins illustratives et ne représente pas la situation réelle.

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Leclair Jean-Pierre

Bonjour, je m'appelle Jean-Pierre Leclair. J'ai passé plus de 15 ans dans le journalisme, en couvrant tout, des affaires internationales à la politique locale. J'apporte toujours une perspective honnête et approfondie à chaque histoire que je couvre.

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