Le pouvoir corrosif du rouge : Le taxi driver selon Martin Scorsese

Taxi Driver : Martin Scorsese pense toujours que le rouge gâche le film

Le film culte Taxi Driver, réalisé par Martin Scorsese en 1976, est considéré comme l’un des chefs-d’œuvre du cinéma. Cependant, le réalisateur n’a jamais été totalement satisfait de son travail, en particulier en ce qui concerne la couleur rouge qui gâche, selon lui, le film.

Un perfectionnisme qui laisse un goût amer

Martin Scorsese est connu pour être un perfectionniste, qui ne se contente jamais de l’avancée de son travail. Selon son amie Fran Lebowitz, le montage du film lui a pris énormément de temps car il n’était jamais convaincu que c’était terminé. Il est donc peu étonnant qu’il ait toujours des regrets concernant l’utilisation du rouge dans Taxi Driver.

D’après Fran Lebowitz, le réalisateur considère que la couleur rouge utilisée dans le film est “horrible”. Il reproche au studio de ne pas lui avoir donné suffisamment d’argent pour corriger ce détail. Il estime que si on ne lui avait pas retiré le film, il serait toujours en train de le monter.

Il est compréhensible que passer beaucoup de temps sur un projet, sans être pleinement satisfait du résultat, laisse un goût amer. Fran Lebowitz commente même ironiquement que si Martin Scorsese lui parle de ce qui ne va pas dans Taxi Driver, elle lui répond : “Tu sais ce qui ne va pas dans Taxi Driver ? Rien.”

Une erreur qui ne nuit pas au succès du film

Malgré les regrets du réalisateur concernant la couleur rouge, Taxi Driver a connu un grand succès, remportant même la Palme d’or du Festival de Cannes en 1976. Ce film s’ajoute aux autres succès de Martin Scorsese, qui avait déjà réalisé Mean Streets et Alice n’est plus ici deux et trois ans auparavant.

Le film a su marquer les esprits et reste aujourd’hui l’un des films les plus célèbres de Martin Scorsese. Il a également contribué à la carrière de l’acteur Robert De Niro, qui y incarne le rôle principal de Travis Bickle.

Pas de suite prévue pour Taxi Driver

Malgré le succès du film, il n’y aura pas de suite prévue pour Taxi Driver. En 2018, Robert De Niro avait évoqué l’idée d’une suite, mais les plans n’ont pas abouti. Le réalisateur et le scénariste n’ont pas réussi à trouver le bon concept pour poursuivre l’histoire de Travis Bickle.

Cependant, les fans de Martin Scorsese et de Fran Lebowitz pourront se consoler en regardant leur série sur Netflix, intitulée Fran Lebowitz : si c’était une ville. Cette série offre un excellent double programme à découvrir avant ou après le visionnage de Taxi Driver.

Editorial : Le pouvoir corrosif du perfectionnisme

L’histoire de Martin Scorsese, qui continue de regretter la couleur rouge dans son film Taxi Driver, soulève une question intéressante sur le perfectionnisme et ses conséquences.

Le perfectionnisme peut être un moteur puissant dans la réalisation d’un projet artistique. Il peut pousser les artistes à atteindre de nouveaux sommets et à créer des œuvres d’une grande qualité. Cependant, le perfectionnisme peut également devenir un fardeau, créant une pression constante et des attentes irréalistes.

Dans le cas de Martin Scorsese, son perfectionnisme l’a poussé à passer beaucoup de temps sur le montage de Taxi Driver, cherchant à atteindre une perfection qui ne semble jamais être atteinte. Cette quête de perfection peut être épuisante et même nuisible à la création artistique.

Le perfectionnisme peut également avoir un impact sur la confiance en soi et l’estime de soi. Le fait de ne jamais être satisfait de son travail peut générer des doutes et des frustrations qui peuvent, à long terme, affecter la créativité et la joie de créer.

Il est donc important pour les artistes et les créateurs de trouver un équilibre. La perfection n’existe pas, et il est souvent plus bénéfique de se concentrer sur les aspects positifs d’une œuvre plutôt que de se laisser obséder par ses imperfections.

Conseils pour les artistes et les créateurs

1. Apprenez à vous donner des limites

Il est important de reconnaître que la perfection n’est pas atteignable et qu’il est sain de se fixer des limites. Fixez-vous des objectifs réalistes et donnez-vous la permission d’être fier de votre travail, même s’il n’est pas parfait.

2. Faites confiance à votre instinct

Il est facile de se laisser influencer par les opinions des autres et de remettre en question ses propres choix artistiques. Apprenez à faire confiance à votre instinct et à votre vision artistique. Vous êtes le seul à pouvoir décider ce qui est bon pour votre œuvre.

3. Apprenez de vos erreurs

Les erreurs font partie intégrante du processus créatif. Ne désespérez pas si vous faites des erreurs, utilisez-les comme des occasions d’apprendre et de vous améliorer.

4. Prenez du recul

Il est important de prendre du recul par rapport à votre travail et de vous accorder des moments de repos et de détente. Prenez le temps de vous ressourcer et de recharger vos batteries, cela vous permettra d’aborder votre travail avec un regard neuf.

5. Célébrez vos réussites

N’oubliez pas de célébrer vos réussites, même les plus petites. Prenez le temps de savourer vos réalisations et de vous féliciter pour votre travail. Cela vous donnera la motivation nécessaire pour continuer à créer.

En conclusion, le perfectionnisme peut être un moteur puissant dans la création artistique, mais il est important de savoir le canaliser pour éviter qu’il ne devienne un fardeau. Apprenez à vous donner des limites, faites confiance à votre instinct et célébrez vos réussites. Le plus important est de trouver du plaisir dans votre processus de création et de vous rappeler que la perfection n’est pas l’objectif ultime.