Le compromis du G20 sur l'Ukraine : une déception pour KievG20,Ukraine,compromis,déception,Kiev
Le compromis du G20 sur l'Ukraine : une déception pour Kiev

Le compromis du G20 sur l’Ukraine : une déception pour Kiev

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Le G20 trouve un compromis sur l’Ukraine qui mécontente Kiev

La guerre en Ukraine

Lors du récent sommet du G20 à New Delhi, les chefs d’État ont adopté une déclaration commune sur l’Ukraine. Cependant, la façon dont cette déclaration a été rédigée a suscité la déception de Kiev. Alors qu’auparavant, le G20 condamnait fermement la guerre en Ukraine, cette année, le texte renvoie à la déclaration précédente de Bali. Bien que cela ait permis d’obtenir le consensus de tous les membres, le gouvernement ukrainien aurait préféré que la Russie soit explicitement citée dans le texte.

Malgré ce compromis, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a continué à blâmer l’Ukraine pour la guerre et a déclaré que la Russie était en résistance contre les États-Unis. Cette situation a fait réagir le ministère ukrainien des Affaires étrangères, qui regrette que la Russie ne soit pas clairement mentionnée et n’ait pas été invitée à discuter avec les membres du G20.

Le climat et les énergies fossiles

Les discussions sur le climat et les énergies fossiles ont également été tendues lors du sommet. L’Arabie saoudite, soutenue par la Chine et la Russie, a bloqué l’inclusion d’une mention sur la sortie des énergies fossiles dans la déclaration. De plus, les engagements concernant la réduction de la consommation de charbon ont été minimes, se limitant à une simple intention de réduire progressivement la consommation plutôt que d’y mettre fin.

La déclaration encourage cependant les efforts visant à tripler la capacité mondiale d’énergie renouvelable d’ici 2030. Malgré tout, aucune percée majeure n’a été réalisée lors de ce sommet, mais on peut espérer en voir davantage lors de la COP28 à Abu Dhabi dans quelques semaines.

Le financement des pays en développement

Le G20 a également discuté du financement des pays en développement. Une étape importante a été franchie en faveur de la mobilisation de 200 milliards de dollars de prêts supplémentaires pour les pays pauvres au cours de la prochaine décennie, mobilisation qui serait assurée par les banques de développement telles que la Banque mondiale et la Berd. Cependant, la réalisation de cet objectif nécessitera des changements dans les règles de fonctionnement de ces institutions financières.

L’Afrique renforcée

Pour mieux intégrer les pays du Sud dans les discussions internationales, l’Union africaine (UA) a été invitée à rejoindre le G20. Bien que le G20 conserve son nom, l’UA qui représente les 55 États africains siègera au même titre que l’Union européenne. Cette intégration est un pas important pour mettre en valeur les perspectives et les défis propres à l’Afrique au sein du G20.

Editorial

Le compromis trouvé lors du sommet du G20 sur l’Ukraine reflète les dynamiques géopolitiques et les intérêts divergents des pays membres. Alors que certains pays souhaitent condamner explicitement l’agression russe en Ukraine, d’autres préfèrent un consensus plus vague pour maintenir des relations diplomatiques avec Moscou.

Quant aux questions liées au climat et aux énergies fossiles, les discussions ont montré les difficultés à concilier les intérêts économiques des grands consommateurs de charbon avec les objectifs de réduction des émissions de carbone. Malgré les appels à promouvoir les énergies renouvelables, les engagements pris restent insuffisants pour répondre aux défis climatiques mondiaux.

Le sommet a également soulevé des questions sur le financement des pays en développement. Bien que des promesses de prêts supplémentaires aient été faites, il est essentiel de s’assurer que ces engagements se traduisent par des actions concrètes et des changements effectifs dans les règles de fonctionnement des banques de développement.

Enfin, l’entrée de l’Union africaine au sein du G20 est une étape positive pour donner plus de voix aux pays du Sud. Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour intégrer pleinement les perspectives africaines dans les discussions et les décisions du G20.

Conseils

Face aux compromis et aux déceptions du sommet du G20, il est important de rappeler que la diplomatie et le multilatéralisme nécessitent souvent des concessions et des compromis pour parvenir à un consensus. Il est essentiel de continuer à promouvoir le dialogue et la coopération internationale afin de résoudre les problèmes mondiaux tels que les conflits géopolitiques et les défis climatiques.

Pour les pays en développement, il est crucial de continuer à demander un soutien financier accru pour relever les défis socio-économiques auxquels ils sont confrontés. Il est également essentiel de veiller à ce que les promesses de financement se traduisent par des actions concrètes et bénéfiques pour les populations les plus pauvres.

Enfin, il est important que tous les pays membres du G20 accordent une importance égale aux perspectives et aux défis spécifiques de chaque région du monde. La participation de l’Union africaine est un exemple de cette volonté d’inclure les voix du Sud, mais il est nécessaire de continuer à promouvoir une représentation équilibrée et inclusive dans toutes les décisions et initiatives prises par le G20.

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<< photo by Kyle Glenn >>
L’image est uniquement à des fins illustratives et ne représente pas la situation réelle.

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