L'arrestation du président nigérien Mohamed Bazoum par des militaires : Une escalade dangereuse pour la stabilité du paysarrestation,président,nigérien,MohamedBazoum,militaires,escalade,stabilité,pays
L'arrestation du président nigérien Mohamed Bazoum par des militaires : Une escalade dangereuse pour la stabilité du pays

L’arrestation du président nigérien Mohamed Bazoum par des militaires : Une escalade dangereuse pour la stabilité du pays

4 minutes, 22 seconds Read

Etrange situation à Niamey: Un coup d’Etat ou un simple mouvement d’humeur militaire?

Tensions et Rumeurs

La ville de Niamey, capitale du Niger, était étrangement calme ce mercredi 26 juillet au matin. Aucun déploiement militaire particulier n’était visible, même aux abords du palais présidentiel. Cependant, à l’intérieur du complexe qui abrite le chef de l’Etat, Mohamed Bazoum, des signes suggèrent qu’un événement anormal est en cours.

La garde présidentielle bloquait strictement les accès au complexe à la mi-journée, laissant supposer que le président Bazoum n’était pas libre de ses mouvements. Les récents coups d’Etat dans la région, tels que ceux au Mali en 2020, en Guinée en 2021 et au Burkina Faso en 2022, ont immédiatement suscité des rumeurs de renversement du pouvoir par des militaires au Niger.

Cependant, un proche du président Bazoum a déclaré qu’il ne s’agissait pas d’une prise de pouvoir ou d’un mouvement politique. Selon cette source, le président et la première dame se trouvaient chez eux et étaient en sécurité. Néanmoins, elle a admis qu’il y avait un problème avec la garde présidentielle, et que le président n’était pas libre de ses mouvements.

Le Général Abdourahamane Tchiani

L’unité d’élite de l’armée nigérienne, chargée de la protection du président, est dirigée par le général Abdourahamane Tchiani depuis 2011. Il avait été nommé à ce poste par l’ancien président Issoufou et Mohamed Bazoum l’avait maintenu à ce poste après son élection en 2021.

Il est difficile d’imaginer qu’une mutinerie ait pu éclater dans le dos du commandant de la garde présidentielle, décrit comme “un pur militaire qui tient ses hommes”. Toutefois, si Tchiani est effectivement l’instigateur de ce “mouvement d’humeur”, les motifs derrière ses actions restent inconnus pour le moment.

Une Situation Tendue

Des négociations entre Mohamed Bazoum et les militaires frondeurs étaient en cours à la mi-journée. Cependant, la situation s’est apparemment tendue dans l’après-midi. Un message publié sur le compte Twitter officiel de la présidence nigérienne indique que l’armée et la garde nationale sont prêtes à attaquer les éléments de la garde présidentielle impliqués dans ce mouvement d’humeur, s’ils ne reviennent pas à de meilleurs sentiments.

Des forces spéciales nigériennes se sont également positionnées autour des locaux de l’Office de Radio-Télévision du Niger (ORTN), sans qu’il soit encore possible de déterminer si ces soldats appartiennent aux forces loyalistes ou aux mutins.

Condamnations et Appels à la Libération

La Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a fermement condamné cette tentative de prise de pouvoir par la force et a appelé à la libération immédiate et sans conditions du président Bazoum. L’Union Africaine a également exprimé sa condamnation envers les militaires qui agiraient en trahison de leurs devoirs républicains.

Editorial et Conseils

Ce nouvel épisode de tensions et de dysfonctionnements politiques en Afrique de l’Ouest soulève de nombreux questionnements. Il met en évidence la fragilité des transitions démocratiques dans la région, ainsi que le rôle complexe et parfois problématique des forces militaires dans ces pays.

Il est crucial de rappeler que le respect des principes démocratiques, de l’Etat de droit et des institutions républicaines est essentiel pour s’assurer de la stabilité et du progrès des pays africains. Les pays voisins, la Cédéao et l’Union Africaine doivent maintenir une pression sur les auteurs de ces actes de violence et de trahison afin de préserver l’intégrité des régimes démocratiques.

Il est également important d’encourager un dialogue ouvert et inclusif entre tous les acteurs politiques et militaires du Niger, afin de résoudre pacifiquement les différends et de garantir la sécurité et la stabilité du pays. Les récentes transitions démocratiques en Afrique de l’Ouest ont montré qu’il est possible de maintenir l’ordre et la continuité démocratique face à ces défis, à condition que tous les acteurs s’engagent sincèrement en faveur de la démocratie et du respect des institutions.

Tension-arrestation,président,nigérien,MohamedBazoum,militaires,escalade,stabilité,pays


L
<< photo by Liza Summer >>
L’image est uniquement à des fins illustratives et ne représente pas la situation réelle.

Vous pourriez vouloir lire !

author

Leclair Jean-Pierre

Bonjour, je m'appelle Jean-Pierre Leclair. J'ai passé plus de 15 ans dans le journalisme, en couvrant tout, des affaires internationales à la politique locale. J'apporte toujours une perspective honnête et approfondie à chaque histoire que je couvre.

Similar Posts