Le procès du “tueur de DRH” : un acte de violence sans justification
Un périple meurtrier
Le mardi 13 juin 2022 s’est ouvert devant la cour d’assises de la Drôme, à Valence, le procès de Gabriel Fortin. L’accusé, un ingénieur âgé de 48 ans au casier judiciaire vierge, est accusé d’avoir mené une série d’attaques violentes sur des directeurs des ressources humaines. L’homme avait assassiné trois personnes et en avait blessé une autre, en l’espace de deux jours seulement.
Les attaques avaient débuté le 26 janvier 2021, lorsqu’Estelle Luce, 39 ans, directrice des ressources humaines chez Knauf, avait été abattue devant sa voiture. Quarante-cinq minutes plus tard et 47 kilomètres plus loin, un autre directeur des ressources humaines, Bertrand Meichel, avait échappé à une tentative d’assassinat dans sa maison. Le lendemain, une directrice du personnel était également abattue devant son bureau à Pôle emploi de Valence. Les enquêteurs ont réussi à identifier Gabriel Fortin comme tireur unique dans ces trois affaires et une tentative d’assassinat.
Refus complet de coopération
Gabriel Fortin, accusé de ces attaques, a refusé de coopérer avec les enquêteurs. Il n’a pas répondu à leurs questions et a refusé de participer aux différentes reconstitutions et expertises psychologiques et psychiatriques. Il n’a sollicité aucune rencontre ou permis de visite, ni accès à un téléphone ou à un courrier postal. Le seul document écrit qu’il ait jamais produit était une lettre non envoyée destinée à sa mère.
Cependant, dans sa prison d’isolement, Gabriel Fortin se livre à une activité compulsive d’écriture. Il note chacun de ses gestes, compte ses pas, ses séances de rameur et conserve tous les articles de presse qui le mentionnent. Il note aussi ses pensées et ses émotions et parle de lui à la troisième personne.
Un acte de violence sans justification
Gabriel Fortin, l’accusé, est considéré par les enquêteurs comme étant animé par une grande rancœur envers les directeurs des ressources humaines, qu’il jugeait responsables de sa situation professionnelle difficile et de son expulsion d’un emploi. Mais une question cruciale reste sans réponse : comment peut-on justifier un acte de violence aussi extrême ?
Le procès vise donc non seulement à juger l’accusé pour ces actes illégaux, mais également à nous sensibiliser à la nécessité de créer un environnement professionnel plus respectueux et compatissant. Les actes de violence ne peuvent être autorisés ni tolérés, mais leur genèse peut souvent être comprise et corrigée. À cet égard, tous les travailleurs méritent d’être traités avec respect et dignité, et aucune frustration professionnelle ne peut justifier un tel acte de violence.
<< photo by Clay Banks >>
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