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La face cachée de la sexualité à Pompéi : une exploration complexe

La face cachée de la sexualité à Pompéi : une exploration complexe

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La sexualité à Pompéi : une libération apparente

Des représentations phalliques et des fresques érotiques

La ville antique de Pompéi était connue pour sa liberté sexuelle apparente. Les habitants de cette cité vésuvienne avaient l’habitude d’exposer des phallus en pierre à l’entrée de leurs maisons, dans les carrefours ou près des enseignes des boutiques. Ces représentations, ainsi que les fresques érotiques ornant les murs des maisons, faisaient partie intégrante du paysage de la cité.

Il est intéressant de souligner que ces représentations phalliques n’avaient pas de connotation érotique à l’époque. Elles étaient considérées comme porte-bonheur, tout comme un fer à cheval fixé au-dessus d’une porte. Cela alimente l’idée d’une communauté libérée de toutes les contraintes sexuelles. Cependant, il est important de noter que malgré cette apparente liberté sexuelle, il y avait de nombreux interdits et les transgressions étaient sévèrement sanctionnées.

Les choix sexuels pour les hommes libres

À l’époque romaine, le statut social était un critère primordial dans le choix des partenaires sexuels. Seuls les citoyens romains avaient le droit de choisir leurs partenaires. En dehors du sexe conjugal pratiqué avec une épouse du même statut social, les Romains libres avaient la possibilité de choisir indifféremment un homme ou une femme.

Il est important de préciser que cette apparente liberté avait une contrainte majeure : les partenaires devaient être choisis parmi les classes inférieures ou les dépendants. Les relations charnelles avec des citoyens mariés ou célibataires de même statut social étaient strictement interdites, tout comme les relations avec des personnes de la même classe sociale. Les transgressions étaient considérées comme du “stupre” et étaient punies sévèrement.

Le rôle dominant du citoyen romain

Contrairement au modèle grec, les hommes romains n’étaient pas autorisés à avoir des relations sexuelles avec des jeunes hommes libres, car la morale sexuelle romaine était marquée par ce que l’historien Paul Veyne appelait “le puritanisme de la virilité”. Un citoyen romain se devait d’être le dominant dans ses relations sexuelles. Il pouvait posséder une femme et sodomiser un homme, mais il ne pouvait pas se soumettre sexuellement à un autre homme libre, au risque de perdre son statut de masculinité sociale.

Dans les alcôves privées, cet idéal de virilité était souvent contourné, mais un homme sexuellement “passif” était souvent méprisé par la société.

La sexualité féminine

La sexualité féminine, qu’elles soient esclaves ou citoyennes, était limitée à être le réceptacle de l’homme. Les relations sexuelles entre femmes étaient perçues comme une transgression grave, et le sexe hors mariage était refusé aux citoyennes dans tout l’Empire romain. En tant que crime public, l’adultère était passible de la peine de mort, et seuls les hommes avaient le droit de porter plainte contre une épouse adultère.

Il est intéressant de noter que certaines femmes de la haute société romaine, telles que Messaline, épouse de l’empereur Claude, étaient connues pour leur libertinage. Cependant, ces cas étaient l’exception plutôt que la norme.

Le lupanar et les prostitués

La majorité des prostitués, hommes et femmes confondus, étaient des esclaves ou des affranchis. La principale maison close de Pompéi était le lupanar, où les prostitués travaillaient dans de petites cellules aveugles, tapissées de fresques érotiques. Les tarifs étaient affichés sur les murs, et les clients pouvaient choisir parmi une variété de pratiques sexuelles.

Il est intéressant de noter que les fellations étaient considérées comme un acte de soumission majeur pour la personne qui le pratiquait, tandis que le coït buccal était considéré comme moins déshonorant pour la personne qui le recevait. Le cunnilingus était le plus mal vu, car il mettait en jeu le plaisir féminin, un aspect ignoré par la société romaine.

Une société en apparence libérée, mais soumise à de nombreux tabous

La société de Pompéi, bien que connue pour sa liberté sexuelle apparente, était en réalité soumise à de nombreux tabous et interdits. Malgré les représentations érotiques et les fresques explicites, les normes et les moralités romaines étaient bien présentes.

Il est important de souligner que la sexualité était fortement encadrée par le statut social et les normes de la société. Les transgressions étaient sévèrement punies et les relations sexuelles hors mariage étaient souvent considérées comme immorales.

Il est fascinant de constater à quel point les normes et les tabous de l’époque romaine influençaient la sexualité et les choix sexuels des individus. La société romaine avait une vision stricte de la virilité et de la féminité, ce qui limitait grandement la liberté des individus dans leurs choix sexuels.

Éditorial : L’évolution de la sexualité et les leçons de l’histoire

L’étude de la sexualité dans l’histoire peut nous donner un aperçu intéressant de l’évolution des normes et des tabous sexuels. L’exemple de Pompéi soulève des questions sur la nature de la sexualité humaine et sur la relation complexe entre la biologie, la culture et la morale.

Il est clair que la société romaine était marquée par des normes strictes et une division claire entre les rôles masculin et féminin. Cependant, les fresques érotiques et les représentations phalliques montrent que malgré ces normes, il y avait une certaine fascination pour la sexualité et une certaine liberté sexuelle qui s’exprimait.

L’histoire nous montre comment la morale et les normes sexuelles évoluent au fil du temps. Ce qui était considéré comme immoral ou interdit dans le passé peut être accepté ou même célébré aujourd’hui. Il est important d’étudier et de comprendre ces évolutions pour mieux appréhender notre propre société et réfléchir aux normes et aux tabous qui la régissent.

Il est également essentiel de souligner que la liberté sexuelle ne signifie pas nécessairement le bonheur et l’épanouissement pour tous. Les règles et les interdits peuvent jouer un rôle important dans la construction d’une société stable et équilibrée. Il est donc important de trouver un équilibre entre la liberté individuelle et le respect des normes et des valeurs collectives.

Conseils : Réfléchir aux normes et tabous de notre propre société

L’étude de la sexualité dans l’histoire peut nous amener à réfléchir à nos propres normes et tabous. Il est nécessaire de remettre en question les idées préconçues et d’interroger les fondements de nos croyances. En comprenant l’évolution des normes et des valeurs, nous pouvons remettre en question les stéréotypes et les préjugés qui peuvent limiter notre compréhension de la sexualité humaine.

Il est également important de reconnaître que les normes et les tabous sexuels varient d’une culture à l’autre et d’une époque à l’autre. Il est essentiel d’adopter une perspective relativiste et de respecter les choix et les valeurs des autres, même s’ils diffèrent des nôtres.

En fin de compte, l’étude de la sexualité dans l’histoire nous rappelle que la diversité et la complexité de l’expérience sexuelle sont des réalités universelles. Il est important de promouvoir une approche inclusive et respectueuse de la sexualité, tout en reconnaissant les différences individuelles et culturelles.

En comprenant l’histoire de la sexualité, nous pouvons construire une société plus éclairée et plus ouverte, où la liberté individuelle et le respect des autres coexistent harmonieusement.

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La face cachée de la sexualité à Pompéi : une exploration complexe
<< photo by Nat Weerawong >>
L’image est uniquement à des fins illustratives et ne représente pas la situation réelle.

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Marie-Laure Lefevre

Bonjour à tous, je suis Marie-Laure Lefevre. En tant que journaliste de la santé et de l'environnement, j'essaye d'informer le public sur les problèmes qui peuvent affecter notre bien-être et notre monde. Je suis déterminée à présenter des faits précis et pertinents pour aider les gens à prendre des décisions éclairées.

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