- La destruction des menhirs de Carnac pour la construction d’un magasin de bricolage suscite la polémique
La destruction des menhirs de Carnac pour la construction d’un magasin de bricolage suscite la polémique
Un patrimoine archéologique détruit
Le 2 juin dernier, 39 menhirs ont été détruits dans la petite ville de Carnac, située dans le Morbihan, pour la construction d’un magasin de bricolage. Or, ces pierres dressées étaient considérées comme l’un des ensembles de stèles les plus anciens de la commune, figurant d’ailleurs sur la liste indicative de l’Unesco, et leur destruction a suscité une vive polémique. En effet, la région comptait déjà plus de 10 000 menhirs néolithiques, faisant de Carnac un site archéologique d’importance mondiale.
Selon l’un des habitants de la ville, Christian Obeltz, ces menhirs étaient situés sur un site patrimonial à préserver, référencé depuis 2015 sur l’Atlas des patrimoines, une plateforme de la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) permettant de recenser les sites archéologiques de France.
Des erreurs dans la mise à jour du Plan local d’urbanisme
Le maire de Carnac, Olivier Lepick, a déclaré être de bonne foi et avoir respecté la législation en accordant le permis de construire du magasin. Cependant, il a avoué ne pas avoir eu connaissance du placement de la zone concernée sur l’Atlas des patrimoines. Il cible plutôt une erreur dans la mise à jour du Plan local d’urbanisme depuis les découvertes réalisées en 2015. En effet, le précédent permis de construire avait été refusé en 2014 en raison d’une problématique de zone humide, mais cette fois-ci, le gérant de l’entreprise demandeuse de permis de construire, Stéphane Doriel, assure qu’aucun service ne les avait avertis d’une prescription.
L’enjeu de l’inscription des mégalithes de Carnac et du Morbihan au patrimoine mondial de l’Unesco
L’une des raisons avancées pour expliquer cette situation ubuesque est que la candidature pour l’inscription des « 397 mégalithes des rives de Carnac et du Morbihan, répartis sur 27 communes » au Patrimoine mondial de l’Unesco, qui doit être déposée fin septembre, aurait influencé la construction du magasin et les aménagements environnants. Ainsi, les élus locaux et le CMN chercheraient à construire ou à aménager en prévision de l’inscription des mégalithes au Patrimoine mondial de l’Unesco.
Un débat éthique autour de la préservation du patrimoine archéologique
L’événement a enflammé les débats autour de la préservation et de la mise en valeur du patrimoine archéologique en France. Certaines associations proposent une réforme de la législation qui protège les sites historiques et archéologiques, tandis que d’autres pointent du doigt les erreurs des acteurs institutionnels et locaux.
Vers une nouvelle prise de conscience de la valeur du patrimoine archéologique ?
Cette affaire met en lumière une fois de plus l’importance de la reconnaissance, de la valorisation et de la protection du patrimoine archéologique en France. Le respect de l’histoire et de son héritage sont des éléments clés pour assurer la transmission de notre culture aux générations futures. Il est ainsi primordial que les politiques prennent cette question au sérieux en veillant à la préservation de ces sites historiques et archéologiques et en prévenant les erreurs.
<< photo by Atypeek Dgn >>
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