Satané Covid : Esther Duflo et les conséquences économiques
Les premières victimes : les pays pauvres
La pandémie mondiale de Covid-19 a provoqué d’énormes bouleversements à travers le monde, paralysant les économies de nombreux pays de 2019 à 2021. Alors que les conséquences de cette crise ont touché l’ensemble de la planète, l’économiste Esther Duflo met en lumière une réalité souvent négligée : les pays pauvres sont les premières victimes de cette situation. Leurs économies ont souffert davantage et sont donc confrontées à des difficultés accrues pour se redresser.
Esther Duflo rappelle avec simplicité que, avant la pandémie, la pauvreté dans le monde reculait de manière spectaculaire. Cela était le fruit de politiques économiques, mais également d’efforts dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’autonomisation des femmes et de la préservation de l’environnement. Avant le Covid, les économistes du développement étaient les seuls à être optimistes quant aux progrès réalisés. Malheureusement, la crise sanitaire a compromis ces avancées et a creusé les inégalités.
Les pays riches et le retour au naturel
Les pays riches, dont la France, ont su amortir l’impact de la crise pour les populations les plus fragiles grâce à des mesures de solidarité telles que le “quoi qu’il en coûte” français. Cependant, Esther Duflo constate avec regret que la méfiance à l’égard des politiques publiques en faveur des plus démunis s’est rapidement réinstallée. Les leçons tirées de la pandémie semblent n’avoir servi à rien, alors même que l’économiste Nobel affirme que le système économique et social pourrait être structurellement plus généreux.
Esther Duflo remet en question l’idée répandue, en particulier à droite, selon laquelle les amortisseurs sociaux et les aides décourageraient les personnes à la recherche d’un emploi. Elle réfute empiriquement cette croyance largement répandue, en soulignant que les preuves ne vont pas dans ce sens. Ainsi, les réformes françaises du RSA et de l’assurance-chômage sont critiquées par Esther Duflo, qui estime qu’elles ne tiennent pas compte de cette réalité.
Un besoin de solutions d’envergure
En somme, Esther Duflo apporte une perspective riche et nécessaire dans le débat sur les conséquences économiques du Covid-19. Son constat est amer : la crise a exacerbé les inégalités, notamment entre les pays riches et les pays pauvres, et a remis en question les progrès réalisés précédemment dans la lutte contre la pauvreté.
Il est crucial de tirer des leçons de cette expérience et de repenser le système économique et social de manière plus généreuse et solidaire. Les politiques publiques doivent être conçues de manière à soutenir les plus vulnérables et à encourager l’emploi, et non à les décourager.
Esther Duflo souligne également l’urgence de prendre en compte les défis liés au changement climatique, qui affectent particulièrement les pays pauvres. Il est primordial de mettre en place des solutions d’envergure pour faire face à ces enjeux.
Editorial : Vers un monde post-Covid plus juste et solidaire
Il est indéniable que la pandémie de Covid-19 a mis en lumière les inégalités criantes et les failles de nos systèmes économiques et sociaux. Les pays riches ont certes réussi à amortir l’impact de la crise, mais la méfiance à l’égard des politiques en faveur des plus démunis persiste.
Il est temps de repenser notre approche de la lutte contre la pauvreté et de réaffirmer notre engagement en faveur d’un monde plus juste et solidaire. Les solutions doivent être d’envergure et s’attaquer aux causes profondes des inégalités, en investissant dans l’éducation, la santé, l’autonomisation des femmes et la préservation de l’environnement.
Esther Duflo nous rappelle que, avant la crise, il existait une dynamique positive dans la réduction de la pauvreté. Cette dynamique doit être relancée, en prenant en compte les difficultés spécifiques auxquelles sont confrontés les pays pauvres.
Il est également essentiel de mettre fin à la méfiance à l’égard des politiques publiques en faveur des plus démunis. Les amortisseurs sociaux et les aides n’entravent pas la recherche d’emploi, comme certains voudraient le faire croire. Au contraire, ils peuvent contribuer à une meilleure insertion sur le marché du travail, en offrant aux personnes les plus précaires les moyens de se former et de se reconstruire.
Enfin, il est temps de prendre au sérieux les défis du changement climatique et d’agir de manière résolue pour soutenir les pays pauvres qui en sont les premières victimes. La solidarité internationale doit être renforcée, avec des mesures concrètes pour atténuer les effets néfastes du changement climatique sur ces populations déjà vulnérables.
Le monde post-Covid est l’occasion de repenser nos priorités et de construire un avenir plus juste et solidaire. Il est de notre responsabilité de ne pas laisser passer cette opportunité.
Conseils pour l’avenir
Pour construire un avenir meilleur, il est nécessaire de prendre en compte les leçons de la pandémie de Covid-19 et d’agir de manière proactive. Voici quelques conseils à considérer :
Investissement dans l’éducation
L’éducation est un élément essentiel pour sortir de la pauvreté. Il est crucial d’investir massivement dans les systèmes éducatifs, en accordant une attention particulière aux pays pauvres. Cela permettra de donner aux individus les compétences nécessaires pour s’adapter aux changements du marché du travail et pour contribuer au développement durable.
Politiques sociales inclusives
Les politiques sociales doivent être conçues de manière à inclure les personnes les plus vulnérables et à les soutenir dans leur recherche d’emploi. Les amortisseurs sociaux et les aides ne découragent pas la recherche de travail, mais offrent au contraire une sécurité nécessaire pour se reconstruire. Il est essentiel de lutter contre la méfiance à l’égard de ces politiques et de promouvoir une solidarité renouvelée.
Renforcement de la solidarité internationale
La crise du Covid-19 a mis en évidence l’importance de la solidarité internationale. Il est essentiel de renforcer les mécanismes de soutien aux pays pauvres, en particulier face aux défis du changement climatique. Cela implique des investissements dans les énergies renouvelables, la protection de l’environnement et l’adaptation des infrastructures aux effets du changement climatique.
En suivant ces conseils, nous pourrons tendre vers un monde post-Covid plus juste, solidaire et durable. L’optimisme des économistes du développement peut renaître et les progrès réalisés avant la pandémie peuvent être consolidés. La lutte contre la pauvreté doit rester une priorité mondiale pour construire un avenir meilleur pour tous.
<< photo by Tiana >>
L’image est uniquement à des fins illustratives et ne représente pas la situation réelle.