Immigration et sécurité : un débat entre Alain Bauer et Edward Felsenthal

La question des violences policières en France : un débat enflammé

Les émeutes et l’immigration

Les émeutes qui ont éclaté en France après la mort tragique de Nahel à Nanterre, tué par un policier, ont souligné la question des violences policières dans le pays. Cet événement a également ravivé le débat sur un éventuel lien entre l’immigration et les émeutes. Pour éclairer ces sujets brûlants, Marianne donne la parole à deux personnalités aux voix très différentes : Alain Bauer, criminologue, et Barbara Stiegler, philosophe politique.

Deux perspectives distinctes

Alain Bauer, professeur de criminologie au Conservatoire national des Arts et Métiers, avance que la mort de Nahel ne peut être réduite à une simple erreur policière ou à une augmentation structurelle de la violence au sein des forces de l’ordre. Il soutient que chaque acte de violence est personnel et ne reflète pas une violence systématique cautionnée ou promue par la police française. Bauer réfute ainsi l’idée selon laquelle les policiers français seraient des “CRS SS”, affirmant que cette accusation est injuste, tant dans le passé qu’aujourd’hui.

En revanche, Barbara Stiegler, professeur de philosophie politique et proche de la France insoumise, souligne que l’esprit de corps des policiers peut les pousser à soutenir leurs collègues, même lorsque leurs actions sont inexcusables. Elle critique également leur tendance à feindre d’ignorer les comportements répréhensibles, comme si les enregistrements et les témoignages des citoyens n’avaient aucune importance. Stiegler insiste sur la nécessité de reconnaître que des membres de la police peuvent commettre des actes violents et que cela salit l’institution dans son ensemble.

Une possible radicalisation de la police

Expulsion des éléments nuisibles

La question de la radicalisation au sein de la police est également soulevée. Alain Bauer suggère que, plutôt que de se radicaliser face à la population, la police devrait s’efforcer d’éliminer les éléments indéfendables qui ternissent l’image de l’institution. Il souligne que les quelques “brebis galeuses” doivent être identifiées et sanctionnées, afin que toute la police ne soit pas discréditée.

Rétablir la confiance entre la population et la police

Quoi qu’il en soit, il est essentiel de rétablir la confiance entre une partie de la population et la police en revisitant leur relation. Alain Bauer propose d’associer les compétences techniques des Inspections générales de police à la légitimité d’un représentant du Défenseur des Droits. Cette approche permettrait de réduire les suspicions de conflits d’intérêts internes au sein des forces de l’ordre. Il est important de souligner que Stiegler et Bauer expriment des opinions divergentes sur la question, ce qui reflète parfaitement le débat actuel autour des violences policières et de l’immigration en France.

Conclusion

Le débat sur les violences policières en France ne cesse de faire rage, alimenté par des événements tragiques tels que la mort de Nahel à Nanterre. Les opinions divergent quant aux causes de ces violences et à leur lien éventuel avec l’immigration. Les voix d’Alain Bauer et de Barbara Stiegler illustrent cette division profonde. Il est crucial d’aborder ces questions avec rigueur et ouverture d’esprit afin de trouver des solutions qui rétablissent la confiance entre la police et la population.