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Angleterre-Afrique du Sud : entre euphorie et désillusion, analyse d'une finale historique

Angleterre-Afrique du Sud : entre euphorie et désillusion, analyse d’une finale historique

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Angleterre-Afrique du Sud : les coups de cœur et les coups de griffe de nos envoyés spéciaux

L’Angleterre a fait bien plus que résister

Dans la demi-finale opposant l’Angleterre aux Springboks, les amateurs de beau jeu en ont été pour leurs frais. Cependant, le XV de la Rose a livré une performance exceptionnelle, faisant preuve d’abnégation et de cœur, pour perturber les champions du monde en titre jusqu’au bout. Malgré une tactique restrictive, basée sur le jeu au pied, les Anglais l’ont exécutée à la perfection et ont frôlé l’exploit. C’est un véritable tour de force pour cette équipe anglaise qui était en difficulté avant d’arriver en France. Ils ont réussi leur Coupe du monde, alors même que peu de personnes croyaient en eux. Cette renaissance prometteuse devra maintenant être confirmée lors du prochain Tournoi des six nations.

Pollard de retour aux affaires

Les grands joueurs répondent toujours présents lors des grands matchs, et c’est exactement ce qu’a fait Handré Pollard. Entré en jeu à la 31e minute en remplacement de Manie Libbok, décevant jusque-là, Pollard a endossé le rôle de sauveur au Stade de France. Il a offert la qualification aux Springboks en réussissant une pénalité de plus de 45 mètres. Avant cela, il avait déjà converti une première pénalité et une transformation avec sang-froid. Cette performance est d’autant plus remarquable que Pollard n’avait pas joué avec les Boks depuis dix mois, en raison d’une blessure au mollet. Son retour en forme sera essentiel pour affronter les All Blacks en finale.

Steward danse sous la pluie

Pour le quart de finale contre les Fidji, Freddie Steward avait été écarté, ce qui avait surpris. Depuis ses débuts internationaux en 2021, le jeune arrière de Leicester (22 ans) avait joué 29 des 30 matchs de l’Angleterre. Mais pour cette demi-finale, Steward est revenu dans le XV de départ, et il a justifié sa sélection sous une météo difficile avec vent et pluie incessante. Il a fait face à la pression exercée par les Springboks avec calme, commettant aucune faute de main jusqu’à la 77e minute où il a malheureusement fait un en-avant. Malgré cela, Steward a réussi à relancer quelques ballons pour gagner 38 mètres au total et a battu quatre défenseurs. Dans une rencontre aussi cadenassée, cela reste une performance remarquable.

La première ligne anglaise aux abois

La première ligne anglaise a vécu un véritable calvaire lors de cette demi-finale. Les mêlées fermées introduites par l’Angleterre ont été sanctionnées à quatre reprises. Joe Marler a écopé de deux pénalités, Kyle Sinckler d’une autre après être entré en cours de jeu. Cependant, la pénalité qui a offert la victoire aux Springboks a été concédée par Jamie George, qui a également perdu trois lancers en touche, dont un de façon particulièrement originale. La conquête a été un véritable cauchemar pour les Anglais. Face à cela, Steve Borthwick a confirmé la difficulté en déclarant que les Sud-Africains avaient trouvé une façon de prendre l’ascendant en mêlée, ce qui leur a permis de dominer le terrain et de marquer des points. Il est clair que ces difficultés en conquête ont joué un rôle déterminant dans la défaite de l’Angleterre.

Le triangle arrière des Boks secoué de toutes parts

Dans une rencontre où les opportunités offensives étaient rares, le triangle arrière sud-africain a montré de la fébrilité. Les ailiers Kurt-Lee Arendse et Cheslin Kolbe ont commis plusieurs erreurs et fautes de main sous la pression imposée par les Anglais. L’arrière Damian Willemse, habituellement tranchant dans ses relances, n’a pas réussi à s’exprimer dans cette demi-finale. À la 44e minute, il a été remplacé par Willie Le Roux, qui a apporté plus d’expérience et de stabilité au poste. Dans l’ensemble, le trio arrière des Springboks a été déstabilisé et n’a pas été en mesure de répondre au jeu de pression imposé par le XV de la Rose. Ils devront travailler sur leurs erreurs avant la finale face à la Nouvelle-Zélande.

Pas le même arbitrage, pas le même rendement…

L’arbitre néo-zélandais Ben O’Keeffe a adopté une approche différente lors de cette demi-finale par rapport au quart de finale opposant l’Afrique du Sud à la France. Alors qu’il avait été permissif envers les Sud-Africains lors du précédent match, cette fois-ci, il n’a rien laissé passer, ou presque. Il a sanctionné les premières montées défensives trop rapides des Springboks, qui étaient hors-jeu, freinant ainsi leurs attaques. Il a également été plus strict dans les rucks, empêchant les Sud-Africains de dominer cette phase de jeu en toute impunité. Ce changement d’approche a étouffé le jeu des champions du monde en titre et a réduit leurs opportunités de déployer leur jeu habituel. Il est regrettable que Ben O’Keeffe n’ait pas appliqué cette même rigueur lors du quart de finale. Cependant, il est intéressant de noter que ce changement d’attitude est survenu après que les superviseurs de World Rugby aient relevé cinq fautes flagrantes non-sifflées lors du match entre la France et l’Afrique du Sud, ce qui aurait dû entraîner une sanction pour l’arbitre. La performance de Ben O’Keeffe a été scrutée de près par le public, qui l’a copieusement conspué à chacune de ses apparitions sur l’écran géant du Stade de France.

Éditorial: L’euphorie et la désillusion après la demi-finale Angleterre-Afrique du Sud

Une analyse historique du match

La demi-finale entre l’Angleterre et l’Afrique du Sud a été un véritable duel entre deux équipes solides et déterminées. Malgré la défaite, l’Angleterre mérite des éloges pour sa performance exceptionnelle, qui a mis en évidence son évolution positive tout au long de la compétition. Les joueurs de la Rose ont prouvé qu’ils n’étaient pas de simples outsiders et qu’ils pouvaient rivaliser avec les meilleures équipes du monde. Cette progression est le fruit d’un travail acharné et d’un plan de jeu bien exécuté. Il est de bon augure pour l’avenir du rugby anglais, et leur renaissance est un motif de fierté pour la nation.

D’un autre côté, l’Afrique du Sud a su rester solide et a profité des erreurs commises par l’Angleterre pour obtenir la victoire. Les Springboks ont montré leur expérience et leur sang-froid dans les moments-clés du match. Ils ont su s’adapter et imposer leur jeu physique, ce qui a fait la différence. Cependant, leur triangle arrière a montré quelques faiblesses, qui devront être corrigées avant la finale contre la Nouvelle-Zélande.

Le rôle de l’arbitrage dans le match

L’arbitrage a été l’un des sujets majeurs de discussion après cette demi-finale. Les décisions de l’arbitre ont eu un impact significatif sur le jeu et ont suscité des réactions mitigées. Si certains ont salué la rigueur appliquée par l’arbitre, d’autres ont critiqué sa performance. Cet aspect du match soulève des questions sur la cohérence de l’arbitrage et sur son influence sur le résultat final. Cependant, il est important de reconnaître que le jeu lui-même reste la clé de la victoire, et les équipes doivent se concentrer sur leur performance plutôt que sur les décisions arbitrales.

Conseil pour l’avenir

L’Angleterre doit capitaliser sur sa performance

Malgré la déception de la défaite en demi-finale, l’Angleterre doit tirer des enseignements positifs de cette compétition. Ils ont prouvé qu’ils avaient le potentiel pour rivaliser avec les meilleures équipes du monde et ont montré une évolution notable tout au long du tournoi. Pour capitaliser sur cette performance, l’Angleterre doit continuer à travailler dur et rester concentrée sur ses objectifs. Le prochain Tournoi des six nations sera une étape cruciale pour confirmer cette renaissance et continuer à progresser. Les joueurs et le staff doivent maintenir cette ambition et cette détermination pour atteindre les sommets du rugby mondial.

La préparation de l’Afrique du Sud pour la finale

Après une demi-finale difficile contre l’Angleterre, l’Afrique du Sud se prépare à affronter la Nouvelle-Zélande en finale de la Coupe du monde. Les Springboks doivent tirer des leçons de ce match et corriger les erreurs qui ont été mises en évidence. Le triangle arrière, en particulier, doit retrouver sa confiance et améliorer sa performance pour faire face à une équipe néo-zélandaise redoutable. La préparation physique et mentale sera essentielle pour faire face à ce défi de taille. Les joueurs doivent rester concentrés, continuer à travailler dur et croire en leur potentiel. Une finale de Coupe du monde est un moment unique et historique, et les Springboks ont l’opportunité de devenir champions du monde pour la troisième fois.

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<< photo by Patrick Case >>
L’image est uniquement à des fins illustratives et ne représente pas la situation réelle.

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Marie-Laure Lefevre

Bonjour à tous, je suis Marie-Laure Lefevre. En tant que journaliste de la santé et de l'environnement, j'essaye d'informer le public sur les problèmes qui peuvent affecter notre bien-être et notre monde. Je suis déterminée à présenter des faits précis et pertinents pour aider les gens à prendre des décisions éclairées.

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