Une tristesse poignante dans la perte d’un écrivain singulier
Une œuvre plurielle et toujours en mouvement
Une œuvre plurielle et toujours en mouvement
En apprenant le décès de Pierre Alferi à l’âge de 60 ans, nous ressentons immédiatement une tristesse poignante. La perte d’un écrivain merveilleux nous touche de manière quasi-égoïste. Pierre Alferi était un artiste d’une singularité remarquable, un écrivain au style étonnamment pluriel. Au fil des ans, ses livres et ses projets divers ont complété une œuvre en perpétuel mouvement, vivante à l’extrême. Il était un artiste à la croisée de la poésie, du roman, du cinéma, de la musique, de la philosophie, des arts plastiques, et même des sciences et des techniques.
Une œuvre ouverte pour les futures générations de lecteurs
Bien que la mort ait fermé le chapitre de son œuvre, celle-ci reste néanmoins ouverte pour les générations futures de lecteurs. Fortement influencé par ses origines familiales, Pierre Alferi était le fils aîné de Jacques Derrida et de Marguerite Aucouturier. Il a étudié à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm, où il a obtenu l’agrégation. Sous la direction de Louis Marin, il a soutenu une thèse sur le théologien médiéval Guillaume d’Ockham, qui est devenue son premier livre, “Guillaume d’Ockham le singulier” en 1989.
Un héritage de jeu spéculatif et de curiosité philosophique
Pierre Alferi, discret sur ses origines, a adopté le nom de sa grand-mère maternelle dans sa vie publique. Cependant, il est resté fidèle à l’esprit de Derrida, rendant un hommage discret à son père dans son dernier livre publié, “Divers chaos” en 2020. Son œuvre a la même curiosité philosophique, une passion manifeste pour les jeux spéculatifs et une rigueur dans l’attention portée à des sujets inattendus. Il avait un don pour les titres remarquables tels que “Kub Or”, “Fmn”, “Sentimentale journée”, “Après vous” et “Kiwi”. Son roman “Le Cinéma des familles” renouvelle de manière joyeuse le genre autobiographique en imaginant le récit filmé par un enfant dès son plus jeune âge, de ses parents “Mompère” et “Mammère”.
Un partage de la création et du compagnonnage amical
Poète avant tout, Pierre Alferi a publié de nombreux recueils et essais à partir des années 1990. Il avait un penchant pour le partage de la création et le compagnonnage amical. Il a collaboré avec le musicien Rodolphe Burger du groupe Kat Onoma, sous le nom de Thomas Lago. Leur complicité artistique a donné naissance aux “Cinépoèmes” et aux films parlants, qui ont été repris sur diverses scènes françaises au printemps dernier. Pierre Alferi a également travaillé avec le sculpteur Jacques Julien, écrit un disque avec Jeanne Balibar intitulé “Paramour” en 2003, et participé à la création de spectacles avec la chorégraphe Fanny de Chaillé. Il a également animé la revue “Détail” avec la photographe Suzanne Doppelt. Avec Olivier Cadiot, il a dirigé la Revue de littérature générale en 1995 et 1996, une publication historique dans laquelle on peut découvrir les grands noms de la création poétique pour le passage au siècle suivant. Enfin, il était traducteur (de John Donne, Giorgio Agamben, John Ashbery…) et professeur à l’École des beaux-arts de Paris.
Un héritage précieux à découvrir et à explorer
Avec la disparition de Pierre Alferi, la littérature contemporaine perd un écrivain exceptionnel. Son œuvre, à la fois exigeante et passionnante, mérite d’être découverte par de nombreux lecteurs. Son approche singulière qui mêle différents domaines artistiques et sa curiosité philosophique en font un auteur incontournable.
Nous devons nous assurer que son héritage, aussi vaste et éclectique soit-il, ne tombe pas dans l’oubli. Les livres de Pierre Alferi, ses réalisations cinématographiques et ses collaborations artistiques sont une mine d’or pour les amateurs de littérature contemporaine.
En conclusion
La perte de Pierre Alferi est une triste nouvelle pour la littérature contemporaine. Sa disparition laisse une place vide dans le paysage artistique français. Cependant, son héritage reste vivant et offre un avenir prometteur. Son œuvre, marquée par son amour du jeu spéculatif, sa curiosité philosophique et sa volonté de collaboration, restera une source d’inspiration pour de nombreux artistes et écrivains à venir. Il est maintenant temps de se plonger dans ses livres, de découvrir ses pensées audacieuses et de rendre hommage à un écrivain qui a laissé une empreinte indélébile dans le monde de la littérature contemporaine.
<< photo by Vlada Karpovich >>
L’image est uniquement à des fins illustratives et ne représente pas la situation réelle.
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